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LES ROUTES DE LA MORT
Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) 2022


Sameer AL-DOUMY / AFP

Sponsor : Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et VISA POUR L'IMAGE, Festival International de photojournalisme - Perpignan

Exposition : 19/10/2022 au 17/12/2022

58 rue Quincampoix, 75004 Paris

Dossier de presse

Sameer Al-Doumi a reçu le 1er septembre dernier le Visa d’Or humanitaire* du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lors de la 34ème édition du festival international du photojournalisme de Perpignan, Visa pour l’image. « Les routes de la mort », travail au long court réalisé pour le compte de l’AFP, raconte la vie tragique des migrants tentant depuis Calais de traverser la Manche. En 30 images, Sameer Al-Doumy vous invite à une plongée dans le quotidien de ces déracinés mais aussi du rôle des autorités sans oublier celui des organisations humanitaires.

 


QUI MIEUX QUE SAMEER AL-DOUMY POUVAIT RACONTER L’ÉPREUVE DE LA MIGRATION ?

Ce jeune photographe syrien, âgé de 24 ans et devenu récemment français, a lui-même connu le sort de milliers de migrants en parvenant à fuir la Syrie. Son reportage a touché le jury à la fois pour la qualité du travail photographique et pour l’humanité du récit. Un travail mené durant deux années aux côtés de ses frères d’exil.
Sameer Al-Doumi raconte à travers ses clichés l’espoir et le désespoir, ces vies croisées sur des camps de fortune ou sur les routes. Des hommes, des femmes et des enfants qui essaient illégalement de traverser la Manche au péril de leur vie juste pour atteindre le Royaume-Uni, afin de commencer une nouvelle vie. Pour 3 000 euros par personne, ils embarquent à bord d’un canot pneumatique muni d’un tout petit moteur.
Entre le début de l’année 2021 et le naufrage du 24 novembre 2021 qui fit 27 morts au large de Calais, 31 500 migrants ont traversé la Manche depuis la France pour se rendre au Royaume-Uni.
En 2019, avait été exposé à la galerie FAIT & CAUSE Abdulmonam Eassa, autre jeune photographe syrien devenu français. Liés par une indéfectible amitié née dans la Syrie en guerre où ils ont grandi, les deux sont aujourd’hui, malgré leur âge, des photojournalistes reconnus.

*Créé en 2011, le Visa d’or humanitaire du CICR est un prix de photojournalisme doté de 8000 euros. Il récompense chaque année un photojournaliste professionnel ayant couvert une problématique humanitaire en lien avec un conflit armé. En 2022, le thème était « déplacés, réfugiés et migrants ».

Le Jury 2022 se composait de :
• Isabelle de la Gasnerie, rédactrice en cheffe photo au quotidien La Croix
• Luc Mathieu, grand reporter au quotidien Libération
• Cyril Drouhet, directeur photo et reportages du Figaro Magazine
• Claude Guibal, grand reporter, Pôle international de Radio France
• Luc Hermann, journaliste producteur associé de Premières Lignes TV
• Marie-Hélène Barberis, recherchiste-documentaliste indépendante
• Lucas Menget, directeur adjoint de la rédaction de France Info
• David-Pierre Marquet, conseiller en affaires publiques, CICR, Bruxelles
• Florian Seriex, porte-parole du CICR, Genève
• Véronique Gaymard, productrice/Journaliste Radio France Internationale.

 

Biographie
Sameer Al-Doumy est un photographe franco-syrien né en 1998. Il est à peine âgé de 13 ans quand il assiste aux premières manifestations en Syrie contre le régime de Bachar el-Assad aux côtés de ses grands frères qu’il aide à filmer ces événements.
En 2014, il se forme à la photographie à l’aide de tutoriels trouvés sur Internet, et commence à travailler comme stringer pour l’Agence France-Presse (AFP) sous un pseudonyme pour se protéger et protéger les membres de sa famille couvrant la guerre et le siège dans sa région qui était assiégée par le régime syrien.
Sameer Al-Doumy travaille toujours pour l’AFP en France depuis son arrivée en juin 2018. Il a reçu de nombreux prix internationaux, dont le premier prix dans la catégorie Spot News Stories du World Press Photo 2016.

 


Fatal Crossings
The report, covering the period from August 2020 to May 2022, presents the migration crisis as experienced in the north of France.
Many migrants have spent years crossing country after country, fleeing war or natural disaster, then reach the city of Calais on the French side of the strait that is the narrowest part of the English Channel. There they spend weeks in makeshift camps hoping and waiting to reach the United Kingdom, their ultimate destination. People smugglers charge 3,000 euros for each passenger boarding an inflatable dinghy with a small outboard motor to cross the Channel and land illegally in England in their quest for a new life. On November 24, 2021, an inflatable dinghy with 27 migrants on board sank off the coast of Calais. These tragedies have no effect on migration policies, yet, according to observers, such policies aimed at border security are the cause of these dramas.
Between January 2021 and November 24 when the tragedy occurred, a total of 31,500 migrants crossed the Channel from France to the United Kingdom. For, since Brexit, with more stringent security checks at the port of Calais and the entrance to the Eurotunnel where migrants hide on board vehicles, more and more have been attempting to cross aboard flimsy dinghies. The crossing is fraught with danger and now, after the Mediterranean, the fear is that the English Channel could become a new maritime cemetery.