Exposition : 08/03/2016 au 30/04/2016
Du mercredi au samedi de 13h30 à 18h30
Galerie FAIT & CAUSE
58 rue Quincampoix, 75004 Paris - Tél. +33 (0)142742636
Livre / catalogue
« Quand, en 1994, le monde découvre le soulèvement des indiens du Chiapas, un des états les plus pauvres du Mexique, peu réalisent que c’est d’une nouvelle et durable forme de lutte, rapidement devenue un emblème du mouvement altermondialiste, dont témoigne l’objectif de Mat Jacob. Distingué par un prix World Press Photo, ce travail poursuivi pendant plus de vingt années documente avec empathie et exactitude la formidable épopée d’une révolte qui se veut non-violente et qui prône l’autogestion et la solidarité des communautés autonomes plutôt que l’accès au pouvoir formel.
Culturel autant que politique le mouvement zapatiste, impulsé par le fameux et énigmatique sous-commandant Marcos, bénéficie durablement d’une popularité nationale et d’une reconnaissance internationale qui signent son influence.
C’est au plus juste que les photographies de Mat Jacob disent la dignité et la détermination de ces hommes et ces femmes qui écrivent une nouvelle page de la longue et captivante histoire des luttes de libération ».
Benoît Rivero (Responsable photo chez Actes Sud, directeur adjoint de la collection Photo-poche.)
« … Les Zapatistes font la démonstration qu‘il est possible de commencer à construire dès maintenant un autre monde, fondé sur le respect de la singularité des territoires et de la multiplicité des modes de vie, et s‘écartant des normes de la société de la marchandise, de l‘individualisme compétitif et du productivisme compulsif qui détruit la planète.
Ils montrent que la construction du commun et de la vie bonne pour tous et toutes ne passe pas nécessairement par le modèle de l‘État.
Malgré d‘extrêmes difficultés, les hommes et les femmes zapatistes ont fait le choix de la liberté. Ils élaborent eux-mêmes leur manière de se gouverner. Ils défendent et fortifient les formes de vie qu‘ils ressentent comme leurs. Ils décident effectivement de leurs propres vies.
C‘est cet air de liberté – et de dignité – que l‘on respire en terres zapatistes. C‘est ce par quoi cette expérience, aussi fragile et singulière soit-elle, nous touche et nous regarde. »
Jérôme Baschet (Historien, maître de conférences à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et à l’Universidad Autónoma de Chiapas, à San Cristóbal de Las Casas – Mexique.)
CHIAPAS