Don McCullin
Editeur : Delpire
Année de parution : 2007
Entre l’érection du mur de Berlin au cours de l’été 1961 et son travail sur les ravages du Sida en Afrique australe en 2001. Don Mc Cullin n’a cessé de regarder les souffrances des autres à travers les conflits majeurs de ces quatre dernières décennies. Un regard chargé de colère toujours, de tristesse aussi, de désespérance même, sur les inqualifiables cruautés infligées par les hommes à leurs semblables. Un regard empli d’incompréhension et de compassion tout à la fois, regard de solidarité à l’égard des plus faibles, des démunis, des réprouvés, des victimes de ces inacceptables situations.
Chypre divisée, le Congo meurtri, le Vietnam bombardé et torturé, le Moyen-Orient déchiré, le Biafra affamé, le Bangladesh ravagé, le Cambodge assassiné, le Salvador révolté, l’Irlande tourmentée, l’Irak insurgé.
Ni voyeur, ni chasseur, ni même vraiment chroniqueur ou historien, Don Mc Cullin, autodidacte en photographie comme dans sa lecture du monde, est un homme au visage marqué mais à l’œil limpide et innocent, incrédule devant la barbarie. A travers ses puissantes images publiées régulièrement durant vingt ans dans l’important Sunday Times Magazine, il se voue à déranger le confort dominical de ses compatriotes en leur présentant ces injustices faites à l’homme à travers la planète. Dans sa photographie, il y a Zola et Goya.
En même temps, il proclame sa propre culpabilité avec ces images impuissantes à changer le cours des choses… Comme il n’a pu empêcher la mort de son père lorsqu’il avait quatorze ans, ou plus tard celle de ses proches.
Son regard demeure l’émouvant miroir de celui de ses sujets qu’il photographie, auxquels il s’identifie. Il est profondément solidaire. Et puis il y a l’Angleterre qu’il photographiera souvent entre les reportages de guerre. Et cette fois il y a du Dickens chez Mc Cullin.
Une Angleterre qu’il continue de photographier aujourd’hui.
Personnage hors du commun, difficile de cerner de façon définitive, ses intérêts sont divers : les bords du Gange, les paysages du Somerset, les tribus perdues du Sud Ethiopien, les traces de l’empire romain autour du bassin méditerranéen. Mais toujours avec ce même regard profond et inquiet sur l’homme.
Il aura fallu attendre plus de vingt ans pour que cette autobiographie de Don Mc Cullin, qui se termine en 1982, soit enfin publiée en français.
Elle nous amène à nous demander qui nous racontera le quart de siècle écoulé depuis, celui durant lequel le grand photographe de guerre a choisi de devenir un homme en quête d’une paix impossible.
Robert Pledge, Directeur de l’agence Contact Press Images Unreasonable Behaviour / Risques et Périls
Between the creation of Berlin Wall during summer 1961 and his work on the devastation of AIDS in southern Africa in 2001, Don Mc Cullin never ceased to look at the woes of others through the majors conflicts of the last fourty years. Always with a look full of anger, and sadness too, even despair, on the cruelties inflicted by men upon their fellow human being. A look filled with incomprehension and compassion at the same time, a look of solidarity towards the weakest, the worst-off, the reproved, the victims of these intolerable situations.
Cyprus cleaved, Congo bruised, Vietnam bombed and tortured, the Middle-East torn, Biafra starving, Bangladesh devastated, Cambodia murdered, Salvador outraged, Ireland tormented, Irak insurgent.
Neither a peeping Tom nor a hunter nor really a reviewer or a historian, Don Mc Cullin, self-taught in photography and in his understanding of the world, is a man with a raddled face but with a bright and innocent eye, incredulous before barbarity. Through his photos published regularly in the Sunday Times for the last twenty years, he dedicates himself in disturbing the Sunday confort of his fellow citizen by showing these inequities imposed to men all over the world. In his photography appears the features of Zola and Goya.
At the same time, he proclaims his own guilt with these images unable to change the course of the world… as he was unable to impede the death of his father when he was fourteen years old or, later, the death of his close family.
His gaze remains the moving mirror of the look of the ones he photographs and to which he identifies. He is deeply in solidarity with them. And there is England which he will often photograph between the war reports. And this time, we find the features of Dickens in Mc Cullin.
An England he keeps on photographing today.
Out of the common character, difficult to hem in definitely, his interests are various : the bank of the river Ganges, the landscapes in Somerset, the lost tribes in South Ethiopia, the traces of the Roman empire around the Mediterranean basin. But always with this deep and troubled look on man.
It took more than twenty years for Don Mc Cullin’s autobiography, written in 1982, to be at last published in French.
Robert Pledge, Director of the agency Contact Press Images Unreasonable Behaviour / Riesgos y Peligros
de Don Mc Cullin
Desde la construcción del muro de Berlín en el verano de 1961, hasta su trabajo sobre los estragos causados por el sida en África meridional en el 2001, Don Mc Culin no ha dejado de observar el sufrimiento de los demás a través de los mayores conflictos de las últimas cuatro décadas. Con una mirada cargada de cólera, de tristeza también, hasta de desesperanza, sobre las atrocidades sin nombre realizadas por los hombres a sus semejantes. Una mirada repleta de incomprensión y de compasión al mismo tiempo, una mirada de solidaridad dirigida hacia los más débiles, los más frágiles, los reprobados, víctimas de esas situaciones inaceptables.
Chipre dividido, el Congo martirizado, Vietnam bombardeado y torturado, el Medio Oriente repartido, Biafra hambrienta, Bangla Desh desvastado, Camboya asesinado, El Salvador sublevado, Irlanda atormentada, Irak insurgente.
Ni cazador, ni voyeur, ni siquiera cronista o historiador, Don Mc Culin es un autodidacta en fotografía, como en su lectura del mundo, con el rostro marcado pero con una visión límpida e inocente, incrédulo ante la barbarie. A través de la fuerza de sus imágenes, publicadas periódicamente durante veinte años en el importante diario Sunday Times Magazine, él busca perturbar nuestro confort dominical presentándonos esas injusticias hechas al hombre en todo el planeta. Su enfoque nos hace pensar al escritor Emile Zola y al pintor Goya.
Al mismo tiempo, proclama su propia culpabilidad con esas imágenes impotentes para cambiar el curso de las cosas… Como no pudo impedir la muerte de su padre, a la edad de catorce años, ni más tarde la de sus seres queridos.
Su mirada es el reflejo conmovedor de aquellos que fotografía, aquellos con los quienes se identifica. Fundamentalmente solidario. Y luego su país, Inglaterra, a quien fotografía a menudo entre dos reportajes de guerra. Y entonces nos recuerda a Charles Dickens. Una Inglaterra que aún hoy retrata.
Personaje fuera de lo común, difícil de catalogar definitivamente, sus intereses son diferentes: Los bordes del Ganges; los paisajes del Somerset; las tribus perdidas del sur de Etiopía; los rastros del imperio romano alrededor del mar Mediterráneo. Pero siempre con esa misma visión profunda e inquieta sobre el ser humano.
Hubo que esperar más de veinte años para que esta autobiografía de Don Mc Culin, que finaliza en 1982, sea publicada en francés.
Lo que nos lleva a preguntarnos quién nos contará el cuarto siglo que pasó entre tanto, durante el cual este gran fotógrafo de guerra eligió convertirse en un hombre en busca de una paz imposible.
Robert Pledge, Director de la agencia Contact Press Images.
Chypre divisée, le Congo meurtri, le Vietnam bombardé et torturé, le Moyen-Orient déchiré, le Biafra affamé, le Bangladesh ravagé, le Cambodge assassiné, le Salvador révolté, l’Irlande tourmentée, l’Irak insurgé.
Ni voyeur, ni chasseur, ni même vraiment chroniqueur ou historien, Don Mc Cullin, autodidacte en photographie comme dans sa lecture du monde, est un homme au visage marqué mais à l’œil limpide et innocent, incrédule devant la barbarie. A travers ses puissantes images publiées régulièrement durant vingt ans dans l’important Sunday Times Magazine, il se voue à déranger le confort dominical de ses compatriotes en leur présentant ces injustices faites à l’homme à travers la planète. Dans sa photographie, il y a Zola et Goya.
En même temps, il proclame sa propre culpabilité avec ces images impuissantes à changer le cours des choses… Comme il n’a pu empêcher la mort de son père lorsqu’il avait quatorze ans, ou plus tard celle de ses proches.
Son regard demeure l’émouvant miroir de celui de ses sujets qu’il photographie, auxquels il s’identifie. Il est profondément solidaire. Et puis il y a l’Angleterre qu’il photographiera souvent entre les reportages de guerre. Et cette fois il y a du Dickens chez Mc Cullin.
Une Angleterre qu’il continue de photographier aujourd’hui.
Personnage hors du commun, difficile de cerner de façon définitive, ses intérêts sont divers : les bords du Gange, les paysages du Somerset, les tribus perdues du Sud Ethiopien, les traces de l’empire romain autour du bassin méditerranéen. Mais toujours avec ce même regard profond et inquiet sur l’homme.
Il aura fallu attendre plus de vingt ans pour que cette autobiographie de Don Mc Cullin, qui se termine en 1982, soit enfin publiée en français.
Elle nous amène à nous demander qui nous racontera le quart de siècle écoulé depuis, celui durant lequel le grand photographe de guerre a choisi de devenir un homme en quête d’une paix impossible.
Robert Pledge, Directeur de l’agence Contact Press Images Unreasonable Behaviour / Risques et Périls
Between the creation of Berlin Wall during summer 1961 and his work on the devastation of AIDS in southern Africa in 2001, Don Mc Cullin never ceased to look at the woes of others through the majors conflicts of the last fourty years. Always with a look full of anger, and sadness too, even despair, on the cruelties inflicted by men upon their fellow human being. A look filled with incomprehension and compassion at the same time, a look of solidarity towards the weakest, the worst-off, the reproved, the victims of these intolerable situations.
Cyprus cleaved, Congo bruised, Vietnam bombed and tortured, the Middle-East torn, Biafra starving, Bangladesh devastated, Cambodia murdered, Salvador outraged, Ireland tormented, Irak insurgent.
Neither a peeping Tom nor a hunter nor really a reviewer or a historian, Don Mc Cullin, self-taught in photography and in his understanding of the world, is a man with a raddled face but with a bright and innocent eye, incredulous before barbarity. Through his photos published regularly in the Sunday Times for the last twenty years, he dedicates himself in disturbing the Sunday confort of his fellow citizen by showing these inequities imposed to men all over the world. In his photography appears the features of Zola and Goya.
At the same time, he proclaims his own guilt with these images unable to change the course of the world… as he was unable to impede the death of his father when he was fourteen years old or, later, the death of his close family.
His gaze remains the moving mirror of the look of the ones he photographs and to which he identifies. He is deeply in solidarity with them. And there is England which he will often photograph between the war reports. And this time, we find the features of Dickens in Mc Cullin.
An England he keeps on photographing today.
Out of the common character, difficult to hem in definitely, his interests are various : the bank of the river Ganges, the landscapes in Somerset, the lost tribes in South Ethiopia, the traces of the Roman empire around the Mediterranean basin. But always with this deep and troubled look on man.
It took more than twenty years for Don Mc Cullin’s autobiography, written in 1982, to be at last published in French.
Robert Pledge, Director of the agency Contact Press Images Unreasonable Behaviour / Riesgos y Peligros
de Don Mc Cullin
Desde la construcción del muro de Berlín en el verano de 1961, hasta su trabajo sobre los estragos causados por el sida en África meridional en el 2001, Don Mc Culin no ha dejado de observar el sufrimiento de los demás a través de los mayores conflictos de las últimas cuatro décadas. Con una mirada cargada de cólera, de tristeza también, hasta de desesperanza, sobre las atrocidades sin nombre realizadas por los hombres a sus semejantes. Una mirada repleta de incomprensión y de compasión al mismo tiempo, una mirada de solidaridad dirigida hacia los más débiles, los más frágiles, los reprobados, víctimas de esas situaciones inaceptables.
Chipre dividido, el Congo martirizado, Vietnam bombardeado y torturado, el Medio Oriente repartido, Biafra hambrienta, Bangla Desh desvastado, Camboya asesinado, El Salvador sublevado, Irlanda atormentada, Irak insurgente.
Ni cazador, ni voyeur, ni siquiera cronista o historiador, Don Mc Culin es un autodidacta en fotografía, como en su lectura del mundo, con el rostro marcado pero con una visión límpida e inocente, incrédulo ante la barbarie. A través de la fuerza de sus imágenes, publicadas periódicamente durante veinte años en el importante diario Sunday Times Magazine, él busca perturbar nuestro confort dominical presentándonos esas injusticias hechas al hombre en todo el planeta. Su enfoque nos hace pensar al escritor Emile Zola y al pintor Goya.
Al mismo tiempo, proclama su propia culpabilidad con esas imágenes impotentes para cambiar el curso de las cosas… Como no pudo impedir la muerte de su padre, a la edad de catorce años, ni más tarde la de sus seres queridos.
Su mirada es el reflejo conmovedor de aquellos que fotografía, aquellos con los quienes se identifica. Fundamentalmente solidario. Y luego su país, Inglaterra, a quien fotografía a menudo entre dos reportajes de guerra. Y entonces nos recuerda a Charles Dickens. Una Inglaterra que aún hoy retrata.
Personaje fuera de lo común, difícil de catalogar definitivamente, sus intereses son diferentes: Los bordes del Ganges; los paisajes del Somerset; las tribus perdidas del sur de Etiopía; los rastros del imperio romano alrededor del mar Mediterráneo. Pero siempre con esa misma visión profunda e inquieta sobre el ser humano.
Hubo que esperar más de veinte años para que esta autobiografía de Don Mc Culin, que finaliza en 1982, sea publicada en francés.
Lo que nos lleva a preguntarnos quién nos contará el cuarto siglo que pasó entre tanto, durante el cual este gran fotógrafo de guerra eligió convertirse en un hombre en busca de una paz imposible.
Robert Pledge, Director de la agencia Contact Press Images.
Lettre d’information
75004 Paris – France
+33 (0)1 42 74 26 36
ouverture du mercredi au samedi
de 13h30 à 18h30. Entrée libre
M° Rambuteau – Les Halles
Pour Que l’Esprit Vive
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Siège social :
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www.pqev.org
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