JO RACTLIFFE
Editeur : RM VERLAG
Année de parution : 2015
Depuis 2007, la photographe sud-africaine Jo Ractliffe s’intéresse aux traces et conséquences du conflit en Angola (1975-2002). Trois décennies de destructions qui feront un million et demi de victimes. Après les aspects démographiques et sociaux de Luanda (Terreno Ocupado, 2008) et les marques de violence dans le sud de l’Angola (As Terras do Fim do Mundo 2010), elle aboutit avec The Borderlands (2013-15) dans les territoires de l’extrême nord de l’Afrique du Sud convertis en bases militaires. Ractliffe a identifié et photographié les endroits occupés par les South African Defence Force (SADF) durant les mobilisations de la guerre d’Angola et elle a relevé les traces de la guerre et de l’époque de la ségrégation raciale (apartheid) mais aussi celles de la réconciliation et de la réparation des dommages depuis l’instauration de la démocratie. Les SDAF se battaient contre le mouvement namibien de libération SWAPO et l’armée angolaise FAPLA, un conflit plus tard mentionné en Afrique du Sud comme la Guerre de Frontière. Durant cette guerre, le gouvernement d’apartheid a déplacé de force les communautés qui vivaient sur les sites utilisés par l’armée. À la fin de la guerre, il y a installé les supplétifs angolais et namibiens qui avaient servi dans les SADF. Dès 1991, début du processus de transition qui mettra fin à l’apartheid, les communautés d’origines ont revendiqué la restitution des terres qu’elles récupéreront au début des années 2000. Les vétérans angolais et namibiens, restés là avec leurs familles, vivent un nouvel exil, dans des conditions déplorables et dans une relation précaire avec les communautés locales et l’état. Ractliffe écrit :
« Pour la plupart des Sud-Africains l’Angola a été perçu comme un ailleurs éloigné – ‘ la frontière ‘ – où des frères et des petits amis ont été envoyés dans le cadre de leur service militaire. Maintenant, plus de deux décennies après l’indépendance de la Namibie et le retrait de troupes sud-africaines de la région, la Guerre de Frontière reste l’objet de beaucoup d’ignorance et de honte – pour certains, même la trahison y est associée. »
« Pour la plupart des Sud-Africains l’Angola a été perçu comme un ailleurs éloigné – ‘ la frontière ‘ – où des frères et des petits amis ont été envoyés dans le cadre de leur service militaire. Maintenant, plus de deux décennies après l’indépendance de la Namibie et le retrait de troupes sud-africaines de la région, la Guerre de Frontière reste l’objet de beaucoup d’ignorance et de honte – pour certains, même la trahison y est associée. »
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