REVOLUTIONS

REMI OCHLIK


Editeur : Emphasis
Année de parution : 2012


Ce livre n’est pas un hommage au photographe Rémi Ochlik, décédé à 28 ans le 22 février dernier à Homs en Syrie.
 
Ce livre est la continuité de son travail. Rémi voulait réaliser cet ouvrage, ses chroniques des Printemps arabes. Il n’en a pas eu le temps.
 
Treize mois de reportage. Du 13 janvier 2011 sur l’avenue Bourguiba à Tunis, en Tunisie, jusqu’au 22 février, jour de l’offensive terrestre des troupes du président syrien Bachar el-Assad à Homs. Des prémices de la révolution du monde arabe aux soulèvements de ses populations oppressées, Rémi Ochlik a raconté et immortalisé au fil des mois, des pays, la colère des peuples asphyxiés par les dictatures.
 
"Photographier, c’est une attitude, une façon d’être, une manière de vivre" disait Henri Cartier-Bresson Rémi est né curieux, un père photographe amateur passionné et une envie de découvrir les hommes, de parcourir le monde feront le reste, il sera photojournaliste. Passionnément, il travaillera à nous montrer, à nous raconter, ce monde qui ne tourne pas souvent rond.
 
A Haïti, en 2004, pendant la chute du président Jean-Bertrand Aristide, il écrira :
"On pense à cette étrange dualité que crée la guerre. On vient de vivre des instants terribles, pendant lesquels on aurait vendu les êtres les plus chers pour être loin de cette merde, et pourtant nous voilà, à peine sorti d’affaire, avec une seule envie, une seule idée fixe : y retourner, encore et encore, sentir cette peur à nouveau, cette montée d’adrénaline si puissante. La guerre est pire qu’une drogue, sur l’instant c’est le bad-trip, le cauchemar. Mais l’instant d’après, une fois le danger passé, on meurt d’envie d’y retourner prendre des photos en risquant sa vie pour pas grand chose. Il y a une sorte de force incompréhensible qui nous pousse à toujours y revenir…"
 
Celui que l’on a appelé "l’enfant prodige du photojournalisme" a grandi plus vite que prévu, et même sil ne pourra pas revenir et continuer son travail sur les zones de conflits qui le passionnaient tant, il nous lègue un travail, des photos, un regard particulièrement mature sur l’histoire des printemps arabes.
 
Cet ouvrage réunit ses meilleures images, proches des peuples, proches de ces hommes, combattants insurgés ou rebelles, Tunisiens, Egyptiens, Libyens et Syriens. Rémi Ochlik voulait témoigner, il y est parvenu.