Stephen SHAMES
Editeur : ABRAMS
Année de parution : 2016
L’ouvrage de Stephen Shames qui accompagne son exposition sur les Black Panthers n’est pas un livre de photographies. C’est un livre sur l’histoire du parti avec des photographies. La nuance est de taille : en bon historien par l’image, le photographe a choisi de se situer au second plan, ses clichés agrémentant 6 longues parties, textes, documents d’époque qui retracent l’existence du mouvement des Black Panthers.
On y trouve notamment un texte introductif sur le sujet, écrit par Stephen Shames lui-même et retraçant ses reportages ou narrant l’importance du parti et son influence ; des textes politiques d’époque retranscrits, des témoignages de membres historiques, des interviews ; et plus généralement un large focus sur ceux qui ont été emprisonnés ou assassinés, notamment Huey Newton à George Jackson et Bobby Seale. Une des grandes parties du livre est aussi consacrée à la petite société qu’avaient organisée les Black Panthers pour la communauté noire américaine : écoles, assistance médicale et sociale, repas gratuits et distribution de nourriture, journal du parti.
Les images en noir et blanc accompagnent cette pléiade d’écrits qui promènent le lecteur dans l’histoire des inégalités aux Etats-Unis. Et ce jusqu’à une dernière partie – avec des images récentes et en couleur – qui fait office de constat actuel de leur subsistance et de manière éducative, informe sur les attitudes à adopter pour les combattre. Parmi les photographies du livre figurent notamment un portrait de Newton et Seale en 1970 devant les quartiers généraux du parti à Oackland, un autre de Jean Genet venu assister à une conférence, de nombreuses scènes de ralliements, d’autres de discours et une multitude de portraits de « panthères ».
En introduction du livre, Stephen Shames exprime ainsi son engagement auprès du mouvement en ces mots : « En 1966, j’étais étudiant à l’Université de Californie à Berkeley. Un de mes colocataires, Marty Roysher, avait participé au comité du Free Speech Movement l’année précédente. Sous sa direction, je suis devenu actif dans le mouvement contre la guerre du Vietnam. En août 1967, après un emploi d’été dans une usine de plastique, je suis parti en auto-stop à New York. J’ai acheté mon premier appareil photo au cours de l’été de l’amour. Quand je suis retourné à Berkeley en septembre, j’ai réalisé que je n’étais pas fait pour les réunions sans fin et les querelles de la politique. Ma contribution au mouvement serait faite en tant que photographe. Documenter les Black Panthers est devenu mon premier projet à long terme.
La première fois que j’ai vu Bobby Seale et Huey Newton, c’était le 15 avril 1967, au cours de la mobilisation du printemps pour mettre fin à la guerre au Vietnam. Mon père était venu de Los Angeles et nous avons été marché ensemble dans les rues de San Francisco quand j’ai réussi à photographier Bobby et Huey dans leurs vestes en cuir vente type Mao. Leur charisme et leur confiance m’ont tout de suite captivé.
Puis j’ai commencé à traîner avec les « Panthers », assister à leurs rassemblements. Bobby Seale est devenu mon mentor et ami. Il m’a présenté à David et June Hilliard, Elbert « Big Man » Howard, Kathleen et Eldridge Cleaver, Emory Douglas et le frère de Bobby, John. On m’a accordé un accès incroyable. Au cours des sept années suivantes, jusqu’en 1973, année de la campagne de Bobby Seale électorale d’Oakland, j’ai documenté ce groupe de jeunes hommes et femmes, qui étaient une avant-garde du mouvement du Black Power et qui est devenu l’avant-garde de la révolution qui balayait l’Amérique à l’époque. » Jonas Cuénin
On y trouve notamment un texte introductif sur le sujet, écrit par Stephen Shames lui-même et retraçant ses reportages ou narrant l’importance du parti et son influence ; des textes politiques d’époque retranscrits, des témoignages de membres historiques, des interviews ; et plus généralement un large focus sur ceux qui ont été emprisonnés ou assassinés, notamment Huey Newton à George Jackson et Bobby Seale. Une des grandes parties du livre est aussi consacrée à la petite société qu’avaient organisée les Black Panthers pour la communauté noire américaine : écoles, assistance médicale et sociale, repas gratuits et distribution de nourriture, journal du parti.
Les images en noir et blanc accompagnent cette pléiade d’écrits qui promènent le lecteur dans l’histoire des inégalités aux Etats-Unis. Et ce jusqu’à une dernière partie – avec des images récentes et en couleur – qui fait office de constat actuel de leur subsistance et de manière éducative, informe sur les attitudes à adopter pour les combattre. Parmi les photographies du livre figurent notamment un portrait de Newton et Seale en 1970 devant les quartiers généraux du parti à Oackland, un autre de Jean Genet venu assister à une conférence, de nombreuses scènes de ralliements, d’autres de discours et une multitude de portraits de « panthères ».
En introduction du livre, Stephen Shames exprime ainsi son engagement auprès du mouvement en ces mots : « En 1966, j’étais étudiant à l’Université de Californie à Berkeley. Un de mes colocataires, Marty Roysher, avait participé au comité du Free Speech Movement l’année précédente. Sous sa direction, je suis devenu actif dans le mouvement contre la guerre du Vietnam. En août 1967, après un emploi d’été dans une usine de plastique, je suis parti en auto-stop à New York. J’ai acheté mon premier appareil photo au cours de l’été de l’amour. Quand je suis retourné à Berkeley en septembre, j’ai réalisé que je n’étais pas fait pour les réunions sans fin et les querelles de la politique. Ma contribution au mouvement serait faite en tant que photographe. Documenter les Black Panthers est devenu mon premier projet à long terme.
La première fois que j’ai vu Bobby Seale et Huey Newton, c’était le 15 avril 1967, au cours de la mobilisation du printemps pour mettre fin à la guerre au Vietnam. Mon père était venu de Los Angeles et nous avons été marché ensemble dans les rues de San Francisco quand j’ai réussi à photographier Bobby et Huey dans leurs vestes en cuir vente type Mao. Leur charisme et leur confiance m’ont tout de suite captivé.
Puis j’ai commencé à traîner avec les « Panthers », assister à leurs rassemblements. Bobby Seale est devenu mon mentor et ami. Il m’a présenté à David et June Hilliard, Elbert « Big Man » Howard, Kathleen et Eldridge Cleaver, Emory Douglas et le frère de Bobby, John. On m’a accordé un accès incroyable. Au cours des sept années suivantes, jusqu’en 1973, année de la campagne de Bobby Seale électorale d’Oakland, j’ai documenté ce groupe de jeunes hommes et femmes, qui étaient une avant-garde du mouvement du Black Power et qui est devenu l’avant-garde de la révolution qui balayait l’Amérique à l’époque. » Jonas Cuénin
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www.pqev.org
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