LES ABSENTS

Bruno FERT


Editeur : Le bec en L'air Editions
Année de parution : 2016


« Les Absents » —en référence aux « présents absents », catégorie légale qui désigne les Arabes israéliens ayant fui ou été expulsés de leur maison en 1948, mais résidant toujours dans les frontières de l’État d’Israël— est un voyage dans le temps, un périple aux origines de la question des réfugiés. Bruno Fert est parti sur les traces des villages et des villes palestiniens, photographiant avec une dimension à la fois documentaire et sensible les vestiges de ces localités fantômes.
Ses images, fruit d’une enquête visuelle sans précédent, sont accompagnées par un texte du grand historien et essayiste palestinien Elias Sanbar. Ensemble, ils tentent de dénouer l’histoire complexe d’un conflit géopolitique sans fin.
 
Ce livre est une galerie de portraits des veilleurs obstinés d’une terre vidée de ses enfants. Mais d’où vient la pesanteur de ces lieux toujours à leur place, la densité de ces images qui ne sont que « prolongements de la nature » ; De leur indéniable beauté, du tragique toujours présent dès que l’absence frappe un lieu ; Certes. Mais la force de ces images tient d’abord au fait qu’elles relèvent d’un pari aspirant non à « faire du beau » mais à répertorier quelques signes de la beauté de ce qui fut et dont ne subsistent que ces traces têtues dans le vide des lieux abandonnés. Ces photos ne montrent pas. Elles dévoilent et dotent le regard d’une capacité à comprendre. Que de fois n’avons-nous dit à ceux qui voyageaient vers cette terre, se demandant quelle documentation emporter, quels ouvrages lire, qui rencontrer, que de fois n’avons-nous dit à ces visiteurs : « Ouvrez grands vos yeux, regardez et vous saurez, regardez et vous comprendrez ». Rares sont les lieux qui offrent de telles capacités au regard, au simple et naturel travail de l’œil. L’une des forces du projet de Bruno Fert réside dans ce parti pris : se contenter de voir pour que d’autres voient.  Elias Sanbar   LOS AUSENTES
"Los Ausentes" – en referencia a los "ausentes presentes", categoría legal que designa a los árabes israelíes que huyeron o fueron expulsados de sus hogares en 1948, pero que aún residen dentro de las fronteras del Estado de Israel – es un viaje a través del tiempo, un viaje a los orígenes del problema de los refugiados. Bruno Fert partió sobre los vestigios de pueblos y ciudades palestinas, fotografiando de una manera sensible y documental los restos de esas localidades fantasmas.

Sus imágenes, son el resultado de una observación visual sin precedentes y están acompañadas del texto de un gran historiador y ensayista palestino Elias Sanbar. Juntos, intentan desentrañar la compleja historia de un conflicto geopolítico sin final.

Este libro es una galería de retratos de los guardias obstinados de una tierra vacía de sus hijos. Pero ¿de dónde viene la gravedad de estos espacios aún siempre presentes, la densidad de estas imágenes que son sólo "prolongaciones naturales"; de una belleza innegable, donde la tragedia se manifiesta cuando un lugar es golpeado por la ausencia; Ciertamente. Pero la fuerza primera de estas imágenes es que desafían la ambición no de “mostrar lo bello” sino de identificar algunos signos de esa belleza que fue y de la cual sólo quedan los restos tenaces en lugares vacíos y abandonados. Estas fotos no muestran. Revelan y ayudan a entender. ¿Cuántas veces hemos dicho a los que viajaban a esta tierra, preguntándose qué documentación tomar, qué libros leer, qué persona contactar, ¿cuántas veces hemos dicho a esos visitantes: "Abre bien los ojos, mira y sabrás, mira y entenderás ". Hay pocos lugares que ofrecen este tipo de posibilidades de observación, al simple y natural hecho de mirar. Una de las ventajas del proyecto de Bruno Fert radica en: contentarse con ver para que los otros lo vean. Elias Sanbar