LARMES SALÉES

Munem WASIF


Editeur : Images Plurielles
Année de parution : 2011


Personne ne sait exactement pourquoi les niveaux d’eau changent dans le golfe du Bengale, mais pourtant ils changent.
Dans l’extrême sud-ouest du Bengladesh, Munem Wasif nous montre par des photographies saisissantes les conséquences du réchauffement climatique et de la culture intensive de la crevette sur l’écosystème de son pays.
La salinité a augmenté et l’agriculture traditionnelle n’est plus possible.Les oiseaux, poissons, insectes et tout ce qui vivait sur cette terre ont été brûlés par la tyrannie de l’eau saumâtre.
Une famille a besoin de six cruches d’eau par jour et doit parcourir près de 11 km pour les obtenir, se moquant de la boue qui monte jusqu’aux genoux pendant la saison des pluies et affrontant la terrible morsure de l’hiver.
Ainsi six millions de personnes endurent une catastrophe provoquée par le manque d’eau douce.
Ces images singulières sont l’expression forte de ce qu’a pu ressentir Munem Wasif au cours de son reportage.« Vagues marines ondoyantes, lits de rivières asséchés et des champs à perte de vue. De l’eau partout, mais pas une goutte à boire.»
Une famille a besoin de six cruches d’eau par jour et doit parcourir près de 11 km pour les obtenir. Se moquant de la boue qui monte jusqu’aux genoux pendant la saison des pluies et affrontant la terrible morsure du froid l’hiver.

Dans 17 sous-districts du Bangladesh sud-oriental, le cours normal de l’eau a été déchiqueté en lambeaux par le couperet du « progrès ». Il n’y a plus d’eau douce désormais, juste un cadavre salé en décomposition.

Munem Wasif est un photographe représenté par l’Agence Vu’. SALT TEARSNo one knows exactly why the water levels change in the Bay of Bengal, but change they do.Taken in the extreme south-west of Bangladesh, Munem Wasif’s striking photographs demonstrate the consequences of global warming and intensive prawn farming on the ecosystem of his country.
The salinity of the water has increased and traditional agriculture is no longer possible.  The birds, fish, insects and all else that lived on this land have been burned away by the tyranny of the brackish water.
A typical family needs six cans of water every day and travels nearly 11km to get them, impervious to the mud up to their knees in the rainy season and to the terrible bite of winter. 
Six million people face this catastrophe borne out of a lack of fresh water.
These unique images are a strong expression of what Munem Wassif felt during his voyage.

« Rippling sea waves, dried river beds and endless fields. Water everywhere, but not a drop to drink. A family needs about six pitchers of water a day, and they have to welk seven miles to get them. Ignoring knee-deep mud in rainy season, and braving biting cold in winter ».