LA SOUFFRANCE ET LA JOIE DE LA LUMIERE

ALEX WEBB


Editeur : TEXTUEL
Année de parution : 2011


Reconnu comme l’un des pionniers de la photographie en couleur en Amérique depuis les années 70, Alex Webb, photographe de l’agence Magnum depuis 1976, souligne l’importance de la lumière et de la couleur dans son travail. Pour la première fois, une monographie présente et retrace la totalité de son œuvre. Après trente ans de carrière : La souffrance et la joie de la lumière, paru aux éditions textuel, nous offre des photos incontournables et inédites du photographe.
 
Alex Webb est un photographe complexe. Il se revendique photographe de rue, et non pas photo-journaliste ou documentariste. « Je ne sais faire qu’une chose, c’est marcher en direction d’un lieu. Que fait un photographe de rue, si ce n’est marcher, regarder, attendre, parler puis regarder et attendre encore, en conservant l’espoir que la chose inattendue, l’inconnu ou le secret enfermé au cœur du réel se présentera au coin de la rue. ». Errer dans les villes, sortir, regarder et explorer le monde avec un appareil photo, voilà ce que fait Alex Webb. Car la rue est pour lui la meilleure école pour apprendre et comprendre. Inutile de s’instruire par les livres, il faut voyager et découvrir, savoir contempler avec talent, analyser les mouvements, les gestes, la lumière, les couleurs tout en soulignant les tensions culturelles, les climats politiques et économiques. « Ce que je sais aujourd’hui des sociétés que j’ai photographiées pendant toutes ces années – sur les plans socio-politique, culturel ou esthétique – je ne l’ai pas appris dans les livres mais en flânant dans les rues. »

Dans cette monographie, le photographe, dans la préface, nous apprend comment sa prédilection pour la couleur est survenue. Car Webb a commencé son métier en photographiant en noir et blanc. Inspiré par Henri Cartier-Bresson, Frank, Winogrand ou encore Lee Friedlander, c’était comme une évidence pour ce photographe de travailler sans couleurs, mais il lui manquait quelque chose. Les clichés noir et blanc sur l’Amérique sociale de la Nouvelle-Angleterre et des environs de New York, ne le satisfaisaient pas et ne l’épanouissaient pas. « Je sentais confusément que ce travail ne me mènerait nulle part. J’avais l’impression d’explorer un territoire que d’autres photographes de rue comme Lee Friedlander et Charles Harbutt avaient découvert avant moi ».