GILLES PERESS
Editeur : ACTES SUD
Année de parution : 2004
Gilles Peress n’est pas un photographe de guerre. D’autres que lui ont, comme on dit, « couvert » les conflits qui, de l’Afrique au Moyen-Orient et jusqu’en Tchétchènie, ont fait tant de victimes.
Gilles Peress n’a cessé de dire l’horreur de crimes commis au nom de la pureté de la race. Il le dit avec les moyens qui sont les siens, ceux de la photographie qui montre, sans effet, ce qui reste au long d’une route d’exil, dans un village saccagé, d’hommes et de femmes qui ont vécu, qui ont travaillé, aimé, enfanté, qui ne sont plus que des amas des chair en putréfaction, des ossements blanchis au soleil.
Il dit, Gilles Peress, avec le procureur général du tribunal de La Haye, que ces crimes ont été commis par des personnes et non par des entités abstraites comme les nationalités.
Il montre, il témoigne, il dénonce et personne ne pourra jamais lui faire un procès d’esthétisme. Le procès qui reste à faire est celui de la passivité, celui de nos dirigeants qui ont ignoré le génocide du Rwanda, qui ont trouvé les mots pour justifier leur inaction face au nettoyage ethnique de la Bosnie et ne se sont pas vraiment battus pour la justice, celui de tous ceux qui préfèrent ne pas voir et oublier.
ODIOS
Gilles Peress no es lo que llamamos un fotógrafo de guerra. Varios son aquellos que han “cubierto”, como decimos en Francia, los conflictos que desde África hasta el Medio Oriente y los territorios chechenes, han hecho miles de víctimas.
Gilles Peress nunca dejó de denunciar el horror de los crímenes cometidos en nombre de la purificación de la raza. Utilizando para ello su medio preferido, la fotografía, que muestra sin conveniencia alguna, lo que queda a lo largo de la ruta del exilio, en un pueblo saqueado, de hombres y mujeres que han vivido, trabajado, amado, y que hoy no son más que un montón de carne en estado de putrefacción, y de huesos calcinados al sol.
Como el Procurador Géneral del Tribunal de La Haya, Gilles Peress afirma que esos crímenes han sido realizados por personas y no por entidades abstractas como las nacionalidades.
Como testigo, él muestra y acusa, y nunca nadie podrá jamás interpelar su estetismo. Si un juicio queda pendiente es el de la pasividad de nuestros dirigentes, que ignoraron el genocidio de Rwanda, que encontraron las palabras para justificar su inacción frente a la purificación étnica en Bosnia y que no lucharon como debieron por la justicia; y de todos aquellos que prefieren no ver y olvidar.
HATES
Gilles Peress is not a war photographer. Others have covered conflicts which, from Africa to Middle East and as far as Tchetcheny, have made so much victims.
Gilles Peress does not stop to say the horror of crimes commited in the name of the human race’s purity. He says it with his owns means, them of the photography which show, without effect, what it remains on the exil road, in a wreked village, about men and women who lived, worked, loved, gave birth, and who are now a heap of rotting bodies, bones whitenned by the sun.
He says, with the Public Prosecutor of La Haye, that those crimes have been commited by human being and not by an abstract entity like nationalities.
He shows, denounces and nobody can blamed Gilles Peress for esthetism. The passivity’s trial is remaining, ours leaders’passivity who have ignored the Rwanda’s genocide, who have found words to justify their inaction about the ethnic cleansing in Bosnie and who did not really fight for justice, the trial of every one who prefer to not see and remind.
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