Burt GLINN
Editeur : REEL ART PRESS
Année de parution : 2015
Le 31 décembre 1958, le jeune photographe Magnum Burt Glinn participait à une soirée chic pour le nouvel an à New York. Ce soir là, toutes les conversations tournaient autour du dictateur cubain corrompu, Fulgencio Batista, dont on disait qu’il était prêt à quitter la Havane et qu’il avait déjà donné l’ordre aux camions de l’armée de reculer jusqu’au Trésor.Glinn a emprunté 400 dollars au président de Magnum, Cornell Capa. Il a pris son matériel avant de filer jusqu’à La Guardia, juste à temps pour prendre le dernier vol pour Miami. Il est arrivé à l’aube à La Havane. Batista s’était enfui. Fidel était toujours à des centaines de kilomètres, personne ne savait où. Che Guevara était en route pour la Havane et personne ne semblait en charge du pouvoir. Comme le dit Glinn : « Vous ne pouvez pas vous contenter de héler un taxi pour demander au chauffeur de vous conduire jusqu’à la révolution. »La passion de Glinn pour le photojournalisme lui a permis d’entrer au cœur de l’action, pour capter sur le terrain la Révolution Cubaine en train de se dérouler. Comme le dit Glinn : « J’ai pu m’approcher aussi près que je voulais. » Ses photos magnifiques expriment l’idéalisme révolutionnaire, le désordre et l’excitation de ce moment historique. Avec Cuba 1959, reportage de première main qui se déploie presque comme un film, le public accède aujourd’hui pour la première fois sans restriction à ces archives étonnantes.L’ouvrage contient les photos cubaines de Glinn en noir et blanc et en couleurs. Le Che est arrivé à La Havane sous les acclamations de la foule. Camilo Cienfuegos était en route, comme les vrais « Barbudos » qui affluaient dans la Havane depuis les monts environnants. Les partisans de Castro sortaient de leur cachette. Des photos de coups de feu tirés, du chaos dans les rues, de la Police Secrète de Batista encerclée, des femmes rebelles en première ligne, des retrouvailles extatiques entre les mères et leurs fils quand les révolutionnaires sont rentrés à la maison. L’« abrazo », l’accolade, a été le geste du jour pour tous les Cubains lorsqu’ils ont célébré leur libération. Fidel, son assistante Celia Sanchez et leur escorte de 11 « barbus » ont fait le trajet jusqu’à La Havane depuis la Sierra Maestra en passant par Santiago, Santa Clara, Camaguey, Cienfuegos. Les tanks, les jeeps, les bus, les vélos et des milliers de partisans se sont rassemblés tout au long du chemin.
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