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QUELLES VIES !
Olivier PASQUIERS

Exposition : 16/03/2011 au 21/05/2011
Du mercredi au samedi de 13h30 à 18h30

Galerie FAIT & CAUSE
58 rue Quincampoix, 75004 Paris - Tél. +33 (0)142742636

Olivier Pasquiers présente
quatre séries photographiques.

– LES OUBLIÉS DE GUERRE : Ils sont une trentaine d’anciens combattants marocains de l’armée française à résider dans les deux foyers Sonacotra (ADOMA) de Beauvais. Âgés de soixante-dix à plus de quatre-vingts ans, ils sont arrivés en France à partir de 1999. La plupart, pour la première fois…

– PREMIÈRE PAYE : « J’ai donc photographié les personnes qui ont accepté de participer à ce projet et j’ai noté en un texte court les souvenirs : premier atelier, premier argent. Cette première paye qui était sans doute pleine du rêve d’une vie d’adulte naissante.»

– MAUX D’EXIL : Cest un travail réalisé à l’initiative du COMEDE (Comité Médical pour les Exilés, le Kremlin-Bicêtre) sur les personnes contraintes de fuir leur pays avec des témoignages recueillis par Jean-Louis Lévy, écrivain et médecin fondateur du comité.

– NOUS…NOTRE CORPS : réalisée dans le cadre d’un projet culturel mené par la Maison de la Solidarité de Gennevilliers : Les participants choisissaient une photographie, pas forcément la leur : qui les inspirait. C’était le point de départ de l’écriture. Au fil des semaines il y avait de plus en plus d’images de fragments de corps mis à disposition et chacun pouvait donc écrire …
Quelle vie pour ces vieux Marocains, Oubliés de guerre, qui ne parlent pas, ou si peu le français ? Ils vivent là, isolés dans un foyer au milieu d’une cité comme une autre…Quelle vie pour tous ceux, jeunes ou vieux, femmes ou hommes qui errent des heures entières sans travail ni logement ?…Quelle vie faite à celles et ceux de tous âges, de toutes conditions, qui ont fuit les violences de leur pays ?…Quelle vie faite au quotidien à tous ces corps contraints pas l’extrême pauvreté, par l’angoisse de la maladie que l’on ne soignera pas ?…Quelle vie ? La photographie, seule, me paraît bien pauvre pour répondre à une telle interrogation, pour dire l’horreur du viol, les heures passées à avoir peur, le temps infiniment long de la misère, les années vidées par le chômage. Pas de photographes dans les salles où l’on torture. Aucun photographe témoin des violences faites aux femmes pour prix du passage des frontières vers l’Europe.Alors j’ai choisi de m’asseoir à côté des gens, de les photographier, mais aussi de les écouter…
Olivier Pasquiers

Biographie
Né en 1960 à Paris, Olivier Pasquiers est membre du collectif le bar Floréal. Photographie depuis 1991.
Photographier est pour lui une façon d’être parmi les hommes et les femmes, d’être avec eux, de les regarder, de les écouter, de les attendre, de s’approcher, de les saluer et de n’avoir plus qu’à tenter de traduire cette confiance en fragments, en regards.
Il travaille souvent en collaboration avec des écrivains, des conteurs, d’autres photographes, des graphistes ou des associations humanitaires. Il a publié de nombreux ouvrages.
Ses photographies sont présentes dans les collections publiques de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, de la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine, de la Bibliothèque Nationale, de la Caisse des dépôts et Consignations, du Musée Carnavalet à Paris et du Fonds d’Art Contemporain de Seine-Saint-Denis ainsi que dans plusieurs collections particulières.