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FRANCE PÉRIPHÉRIQUE
UN TÉMOIGNAGE PHOTOGRAPHIQUE DE LA PAUVRETÉ EN FRANCE


Pierre FAURE


VERNISSAGE : LE MERCREDI 11 MAI 2022 DE 18H00 à 21H00
Exposition : 11/05/2022 au 09/07/2022
Du mercredi au samedi de 13h30 à 18h30

Galerie FAIT & CAUSE
58 rue Quincampoix, 75004 Paris - Tél. +33 (0)142742636

Dossier de presse

Le titre « France Périphérique » est emprunté à l’ouvrage éponyme du géographe Christophe Guilluy qui aborde les problématiques politiques, sociales et culturelles de la France contemporaine par le prisme du territoire. Il s’intéresse à l’émergence d’une « France périphérique » qui s’étend des marges périurbaines les plus fragiles des grandes villes jusqu’aux espaces ruraux en passant par les petites villes et villes moyennes. Il souligne que désormais 60 % de la population – et les trois quarts des nouvelles classes populaires – vivent dans cette « France périphérique », à l’écart des villes mondialisées

En 2019 la France métropolitaine comptait 9,2 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (INSEE, le seuil de pauvreté s’établit à moins de 1102€ de revenu disponible par mois), soit 14,8 % de la population. Comble pour l’un des premiers producteurs agricoles mondiaux, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire en 2020 (Secours Catholique).

Je m’intéresse aux évolutions qui modifient la société française en profondeur, sur le long terme. La pauvreté a baissé à partir des années 1970 jusqu’au début des années 1990. Elle est ensuite restée plutôt stable jusqu’aux années 2000, puis elle a augmenté surtout en 2008 avec la crise financière. Ce mouvement de hausse constitue un tournant dans l’histoire sociale de notre pays. La dégradation économique enregistrée depuis 2008 pèse tout particulièrement sur les moins favorisés (L’Observatoire des inégalités). L’objectif est de constituer un témoignage photographique de la pauvreté dans l’hexagone.

Au/delà des statistiques, le phénomène est peu visible. Pourquoi ? Les analyses de Pierre Bourdieu et Michel Legros peuvent nous éclairer. Selon le premier, l’invisibilité sociale est un effet de la domination. L’espace social est un espace clivé, divisé entre dominants et dominés. Dans la conception la plus large, l’invisibilité concerne tous ceux que les dominants estiment ne pas relever d’une vie normale et accomplie.

Pour Michel Legros (Observatoire de la pauvreté et de l’exclusion sociale) l’invisibilité peut constituer un mode de régulation de la pauvreté. Il s’agit alors de rendre les pauvres invisibles. Les politiques urbaines notamment visent à « nettoyer » l’espace public, en évitant que les pauvres ne l’occupent trop massivement pour ne pas déranger le reste de la population. La rénovation urbaine a pu conduire à repousser les pauvres toujours plus loin en périphérie, et la politique de mixité sociale passe en réalité par l’expulsion plus ou moins directe et négociée de catégories que l’on ne souhaite plus voir dans les espaces rénovés. (ONPES).
L’étude du Crédoc (1), « Le regard des Français sur les pauvres », m’a incité à démarrer ce projet en 2015. Selon cette enquête « 37 % des Français pensent que les personnes qui vivent dans la pauvreté n’ont pas fait d’effort pour s’en sortir alors qu’ils n’étaient que 25% en 2009 au déclenchement de la crise ».

Je souhaite par ce témoignage rendre visibles et concrètes les conditions de vie d’une partie de nos concitoyens. Que des visages se substituent aux statistiques afin d’apporter au public des éléments de sensibilisation et de compréhension.

Pierre Faure

(1) CRÉDOC : Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie. L’enquête portait sur un échantillon représentatif de 2 000 personnes de décembre 2013 à janvier 2014 publiée le 12 septembre 2014.

 


 

Biographie

Pierre Faure est né en 1972 à Nice et travaille sur l’ensemble du territoire français. Il a étudié les sciences économiques. Il est membre du Studio Hans Lucas depuis 2013.

Il produit d’abord un travail dans lequel l’abstraction et les évocations organiques occupent une place centrale (séries « rhizomes », « plis » et « palimpsestes ») ; des séries qui interrogent le regard du spectateur et jouent avec les notions d’échelle et de perspective.
Il aborde ensuite la question sociale en réalisant un travail d’immersion au sein d’une communauté
Tzigane d’Île-de-France (2011-2012). En 2013 et 2014 Pierre Faure s’intéresse à la vie de personnes en grande précarité accueillies en centre d’hébergement d’urgence et tente de saisir dans ce quotidien les figures d’une humanité blessée (« Les Gisants », 2013, « Le Bateau », 2014). En parallèle à ces travaux il poursuit depuis 2010 une série sur les arbres urbains, interrogeant la place du végétal en milieu urbain.
Depuis 2015 il documente la pauvreté en France, en parcourant l’ensemble du pays, il y consacre environ deux cents jours par an.
Pierre Faure répond à des commandes corporate, essentiellement dans le domaine social (Fondation Abbé Pierre, Emmaüs, CASP).

Prix Roger Pic, 2016
Prix Camille Lepage, 2017
Prix I shot it, 2017
Finaliste du prix de l’académie des Beaux-Arts, 2017
Bourse Albert Kahn, 2018
Prix Fidal, 2018
Prix du Dôme, 2018
Finaliste du prix Eugène Smith, 2019
Finaliste du Prix Collection Florence et Damien Bachelot, 2020
Bourse du CNAP, 2020
Nominé pour le prix de l’académie des Beaux-Arts, 2020
Mention d’honneur du prix Caritas, 2020
Lauréat de la commande « Radioscopie de la France », 2022

Représenté par la Voz’Galerie.

www.pierre-faure.com
Tel 06 52 27 70 38 – pierre.faure@protonmail,com
Membre du studio Hans lucas.

Expositions, Distinctions

– Exposition France périphérique, Galerie FAIT & CAUSE, mai-juillet 2022
– Exposition France périphérique & Les Gisants, la Maison de la photographie, octobre-novembre 2021
– Exposition Prix Caritas photo sociale, Galerie Agnès B., septembre 2021
– Exposition « Mémoires et ruralités », Le Champs des Impossibles (Christine Ollier), juillet-septembre 2021
– Bourse photographie documentaire du CNAP, France périphérique, 2020.
– Livre « Les jours couchés », aux éditions Sur la crête, 2020.
– Nominé pour le prix de l’académie des Beaux-Arts 2020
– Exposition « Les jours couchés », Galerie Carré d’Art, Rennes, mars-septembre 2020
– Exposition « France périphérique », Chateau Coquelle, Dunkerque, février-mai 2020
– Exposition « France périphérique », Bourse du talent, BNF décembre 2018-mars 2019
– Exposition « France Périphérique », Quinzaine photographique Nantaise, 2018
– Exposition « France Périphérique », Festival Barrobjectif 2018
– Exposition « France Périphérique », Promenades Photographiques de Vendôme, 2018
– Lauréat prix AEDH – Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme, 2017
– Nominé pour le prix de l’académie des Beaux-Arts 2017
– Prix Camille Lepage, 2017
– Festival de Pierrevert, Juillet 2017
– Exposition galerie FAIT & CAUSE, Finaliste concours SOPHOT, mai-juin, 2017
– Exposition Les Gisants, What’s up photodoc, Paris, avril 2017
– Exposition collective, Espace Beaurepaire, 21-26 février 2017
– Musée de Compiègne, octobre 2016 janvier 2017
– Exposition collective Galerie FAIT & CAUSE, Paris nov. déc. 2016
– Nuits noires photographies, Talence, septembre 2016
– Prix Roger Pic, «Les Gisants», exposition La Scam, juin octobre 2016
– Exposition «Les Gisants» décembre 2015, janvier 2016, BnF
– Exposition «Les Gisants», exposition Espace Jemmapes, Paris, janvier 2016
– Exposition collective, Les rencontres photographiques du 10e, Paris, oct.-nov. 2015
– Exposition personnelle «Les Gisants», Chapelle de Montfuron, Les Nuits Photographiques de Pierrevert, juillet août 2015
– Projection «Les Gisants», Triennale d’Hambourg, juin 2015
– « Tziganes », Galerie La jetée, Marseille, février 2015
– « Les Gisants », Paris Photo, La Gaîté Lyrique, novembre 2014
– Exposition collective, Muséum national d’Histoire naturelle, octobre 2014
– Finaliste Bourse du talent, Portraits, 2014
– Projection « Roms «, Les Nuits Photographiques de Pierrevert, juillet 2014
– Projection «Arbres», Présences photographiques, Montélimar juin 2014
– Projection «Tziganes, Conférences Amnesty international, Versailles juin 2014
– Galerie FAIT & CAUSE, Paris, finaliste concours Sophot, juin- juillet 2014
– Exposition collective Hans Lucas, Espace Beaurepaire, Paris, avril 2014
– Exposition personnelle, Musée des Beaux Arts de Mulhouse, «Roms», Mulhouse, nov. 2013 – Janv. 2014
– Exposition collective, Lauréats Nikon Photo Contest 2012-2013, Tokyo, du 28 août au 10 septembre 2013, Osaka, du 3 au 16 octobre 2013
– Galerie l’Atelier du Midi, exposition collective, Arles, juillet et sept. 2013
– Galerie FAIT & CAUSE, finaliste concours Sophot, mai-juillet 2013
– Projection « Arbres » et» «Passants» Les Nuits Photographiques de Pierrevert , Prix découverte et Prix du public, juillet 2013
– Coup de coeur du jury, Concours SFR jeunes Talent 2012
– Exposition collective, Centre Culturel Valery Larbaud, Prix du Jury, Vichy, juin-juillet 2012
– Exposition personnelle, Galerie Fontaine Obscure, Aix-en-Provence, mars 2012
– Projection «Rhyzomes», Festival Voies-off, Arles, juillet 2011
– Document-terre, exposition collective, Maison de la culture d’Amiens, juin-oct. 2011
– Festival MAP, Toulouse mai 2011
– Photo Off galerie Basia Embiricos, Paris, novembre 2010