Santu MOFOKENG
Editeur : STEIDL
Année de parution : 2015
Tôt le matin, en fin d’après-midi et le soir des banlieusards prêchent l’évangile dans des trains transportant des travailleurs. Santu Mofokeng écrit dans son nouveau livre : « Le trajet en train n’est plus un moyen pour une fin, mais une fin en soi comme les gens de différents townships se rassemblent dans des voitures à deux ou trois par train – pour chanter en s’accompagnant de tambours improvisés (en frappant les parois et des cloches). Tapant du pied, ils transforment le train en église. C’est un rituel quotidien. Cette extase religieuse soudaine m’a frappé par son étrangeté. Ces nettoyeurs et employés de bureau, ces travailleurs et manœuvres d’usines ont imposé dans une cacophonie de chansons et de prières, une catharsis spirituelle dans un paysage défilant. »
Au cours de quelques semaines en 1986, à bord du Soweto-Johannesburg encombré et précaire alors qu’il se rend ou revient de son travail de tireur dans un laboratoire de photographie, Santu Mofokeng a photographié ce rituel dont il a été le témoin quotidien. « Ces images capturent deux des caractéristiques les plus significatives de vie sud-africaine, l’expérience de pendulaire et la spiritualité. »
La politique d’apartheid a repoussé les Noirs dans des communes à l’extérieur des villes ou dans des réserves éloignées, leur imposant de longs déplacements. Les femmes ont dû faire de longs périples pour passer leurs journées à nettoyer les maisons de familles blanches, négligeant leurs propres enfants et leurs compagnons.
Les photos des passagers soigneusement vêtus sont captivantes dans la vulnérabilité, la joie pure, la tristesse et la confusion qu’elles dépeignent. Dans ces moments, les paroissiens-passagers ont peur mais sont ouverts, ils sont tendus mais ensemble. Dans la foule des passagers s’accrochant aux courroies et aux barres, les Bibles sont miraculeusement restées ouvertes et droites. Vous pouvez imaginer les prédicateurs du train disant à leurs fidèles « Venez et déchargez vos fardeaux pendant une minute, pour qu’ils ne vous écrasent pas. »
Au cours de quelques semaines en 1986, à bord du Soweto-Johannesburg encombré et précaire alors qu’il se rend ou revient de son travail de tireur dans un laboratoire de photographie, Santu Mofokeng a photographié ce rituel dont il a été le témoin quotidien. « Ces images capturent deux des caractéristiques les plus significatives de vie sud-africaine, l’expérience de pendulaire et la spiritualité. »
La politique d’apartheid a repoussé les Noirs dans des communes à l’extérieur des villes ou dans des réserves éloignées, leur imposant de longs déplacements. Les femmes ont dû faire de longs périples pour passer leurs journées à nettoyer les maisons de familles blanches, négligeant leurs propres enfants et leurs compagnons.
Les photos des passagers soigneusement vêtus sont captivantes dans la vulnérabilité, la joie pure, la tristesse et la confusion qu’elles dépeignent. Dans ces moments, les paroissiens-passagers ont peur mais sont ouverts, ils sont tendus mais ensemble. Dans la foule des passagers s’accrochant aux courroies et aux barres, les Bibles sont miraculeusement restées ouvertes et droites. Vous pouvez imaginer les prédicateurs du train disant à leurs fidèles « Venez et déchargez vos fardeaux pendant une minute, pour qu’ils ne vous écrasent pas. »
Lettre d’information
75004 Paris – France
+33 (0)1 42 74 26 36
ouverture du mercredi au samedi
de 13h30 à 18h30. Entrée libre
M° Rambuteau – Les Halles
Pour Que l’Esprit Vive
Association loi 1901 reconnue d’utilité publique
Siège social :
20 rue Lalande
75014 Paris – France
T. 33(0)1 81 80 03 66
www.pqev.org
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