Christophe CALAIS
Editeur : NEUS
Année de parution : 2014
Christophe Calais a 25 ans la première fois qu’il se rend au Rwanda, en 1994. Là-bas, il rencontre Angelo, un enfant Hutu abandonné dans un charnier et trouvé par un homme de la Légion étrangère. Un destin rwandais raconte l’histoire d’Angelo de 1994 à aujourd’hui.Cette année, en 2014, le Rwanda commémorait les 20 ans du génocide des Tutsis par les Hutus. Angelo est un enfant Hutu. Retrouvé par un légionnaire dans une fosse commune au moment de l’épidémie de choléra, il va devenir l’un des principaux sujets de photographie du journaliste Christophe Calais. Un destin rwandais raconte la complexe histoire rwandaise autour d’un garçon et de sa famille : « À travers Angelo s’esquissent tous les enjeux – historiques, politiques, judiciaires, anthropologiques – de l’histoire rwandaise. » Angelo se souvient que sa famille tuait des Tutsis. Son histoire, c’est celle d’un pays qui, entre la mémoire et l’oubli, essaie de panser une plaie encore à vif.Un destin rwandais, c’est certes l’histoire d’Angelo, mais c’est aussi l’histoire de ce photographe, Christophe Calais qui va petit à petit comprendre le rôle de ses images. Arrêtant de se satisfaire de la simple publication d’une image de news, il part en quête de sens et d’approfondissement des histoires qu’il couvre : « À mes débuts, je voulais couvrir les guerres parce que je pensais que les images pouvaient changer l’opinion, comme avaient pu le faire les photographies du Vietnam.
Le Rwanda a profondément bouleversé ma manière de voir : c’est au fil de mes voyages que j’ai progressivement acquis un point de vue, tout en me gardant de cultiver des prétentions. La double page dans le magazine, que je considérais naguère comme une forme d’aboutissement, a cessé d’être ma finalité. Désormais, la presse n’est pour moi qu’un moyen d’aller plus en profondeur dans mon travail d’investigation. En quittant VSD en 1998, après avoir photographié sous le choc les cadavres des victimes du génocide à Murambi, je refusais de n’être qu’une courroie de transmission, un simple maillon entre l’événement et le lecteur. Si mes illusions se sont effritées, je ne renonce pas pour autant à cette quête de sens dont se nourrit ma pratique de la photographie. Peu importe que mes images soient ou non montrées : l’essentiel est qu’elles existent, le temps leur donnera leur valeur. »Mais Christophe Calais reste aussi conscient des limites de son témoignage. Son livre est autant un témoignage poignant qu’une prise de conscience lucide sur le pouvoir et les limites d’une image : « Je reste aussi très conscient de la place d’où je parle. Aux yeux des Rwandais, je ne suis probablement qu’un occidental de plus venu avec ses moyens, son vocabulaire et ses concepts pour ramener des images. J’ai arpenté les collines rwandaises des dizaines de fois, et malgré tout subsiste en mon for intérieur l’étrange sensation de ne pas y avoir passé suffisamment de temps, de n’entrevoir qu’une infime parcelle des réalités du pays. Ce livre est-il pour moi une manière de boucler la boucle du Rwanda ? Il appartient à d’autres de le dire ; mais il est, très certainement, l’issue d’un travail de longue haleine, d’une histoire qui, au départ sensationnelle et sujette à toutes les projections, a fini par révéler sa part de complexité. Serai-je capable de photographier autre chose ? Je l’ignore. En définitive, l’histoire d’Angelo – et, à travers lui, celle du Rwanda tout entier – est peut-être mon point de non-retour. »
Le Rwanda a profondément bouleversé ma manière de voir : c’est au fil de mes voyages que j’ai progressivement acquis un point de vue, tout en me gardant de cultiver des prétentions. La double page dans le magazine, que je considérais naguère comme une forme d’aboutissement, a cessé d’être ma finalité. Désormais, la presse n’est pour moi qu’un moyen d’aller plus en profondeur dans mon travail d’investigation. En quittant VSD en 1998, après avoir photographié sous le choc les cadavres des victimes du génocide à Murambi, je refusais de n’être qu’une courroie de transmission, un simple maillon entre l’événement et le lecteur. Si mes illusions se sont effritées, je ne renonce pas pour autant à cette quête de sens dont se nourrit ma pratique de la photographie. Peu importe que mes images soient ou non montrées : l’essentiel est qu’elles existent, le temps leur donnera leur valeur. »Mais Christophe Calais reste aussi conscient des limites de son témoignage. Son livre est autant un témoignage poignant qu’une prise de conscience lucide sur le pouvoir et les limites d’une image : « Je reste aussi très conscient de la place d’où je parle. Aux yeux des Rwandais, je ne suis probablement qu’un occidental de plus venu avec ses moyens, son vocabulaire et ses concepts pour ramener des images. J’ai arpenté les collines rwandaises des dizaines de fois, et malgré tout subsiste en mon for intérieur l’étrange sensation de ne pas y avoir passé suffisamment de temps, de n’entrevoir qu’une infime parcelle des réalités du pays. Ce livre est-il pour moi une manière de boucler la boucle du Rwanda ? Il appartient à d’autres de le dire ; mais il est, très certainement, l’issue d’un travail de longue haleine, d’une histoire qui, au départ sensationnelle et sujette à toutes les projections, a fini par révéler sa part de complexité. Serai-je capable de photographier autre chose ? Je l’ignore. En définitive, l’histoire d’Angelo – et, à travers lui, celle du Rwanda tout entier – est peut-être mon point de non-retour. »
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de 13h30 à 18h30. Entrée libre
M° Rambuteau – Les Halles
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