ROBERT NICKELSBERG
Editeur : PRESTEL
Année de parution : 2013
Textes de Jon Lee Anderson, Ahmad Nader Nadery, Steve Coll, Ahmed Rashid, Tim McGirk et Masood Khalili.Avec Afghanistan- A Distant War, Robert Nickelsberg et les spécialistes internationaux invités a contribuer a l’ouvrage proposent une subtile analyse du conflit latent qui a dévasté l’Afghanistan depuis l’invasion soviétique de 1979 et dont les conséquences se ressentent bien au-delà de ses frontières tendues. En l’espace de trente ans, l’Afghanistan est devenu le berceau d’un réseau complexe que la négligence internationale a autorisé a s’enraciner, exportant et important des conflits dans une spirale de violence et de dévastation sociale.Ce que Jon Lee Anderson appelle Distant War en préface d’ouvrage, Ahmad Nader Nadery en parle avec plus d’aigreur : « Ceux qui ont infligé les souffrances ont joui d’une immunité juridique. La communauté internationale a tranquillement regardé la souffrance des Afghans, les femmes et les enfants, à la merci des clans régionaux. Le processus a donné naissance à Al Qaida, qui a bénéficié d’un refuge pendant près de dix ans. »
En moins de deux décades, une cellule bénigne est devenue l’entité qui contrôle 80 % du pays, leader d’un jeu d’influences et de pouvoirs régionaux qui bousculent l’équilibre mondial.Conscient des ramifications exponentielles de ce conflit et attentif à ne pas en dresser un portrait partial et caricatural, Robert Nickelsberg a patiemment suivi et capturé les événements qui ont jalonné ses 25 années de reportage, comblant du même coup un vide dans la représentation photographique de l’Afghanistan : les guerres, les votes, les attentats, les rendez-vous politiques, mais aussi les négociations, les traditions et l’impact des différents gouvernements sur les conditions de vie de la population locale. Il s’est rendu dans les hôpitaux, les écoles et les prisons, a vadrouillé avec la police et l’armée locale, fréquenté les différents clans, visité les camps d’entrainements et rencontré les fermiers, puisque ce sont aussi eux les guerriers de cette guerre sourde. Profondément attristé, il constate en fin d’ouvrage, dans l’une de ses réflexions éparpillées au sein du livre : “C’est très difficile d’extraire les gens qui ne sont pas en faveur des Talibans mais qui vivent avec eux. » Avec une rare exigence journalistique, il a documenté tous les acteurs du conflit, tour a tour persécuteurs et victimes : soldats de l’union soviétique, moudjahidines, Talibans, armée américaine, Ouïghours, tous évoluent au sein de vastes paysages, magnifiquement hostiles dans leur tonalité aride et leur immensité. Des paysages dans lesquels les Afghans souffrent de la violence et de la famine, rappelle amèrement Steve Coll dans son essai. De toutes parts, les années se succèdent au rythme des pertes humaines. Il y a de la fatigue dans certaines images, comme dans celle d’un soldat américain marchant, l’attitude lasse et la tête basse, devant les cadavres de deux soldats talibans. Cette photographie datée de 2006 introduit le dernier chapitre – la dernière période, puisque l’auteur n’a pu concevoir ce récit que chronologiquement pour rendre compte d’une crise qui s’est installée dans le temps, insidieusement.
En moins de deux décades, une cellule bénigne est devenue l’entité qui contrôle 80 % du pays, leader d’un jeu d’influences et de pouvoirs régionaux qui bousculent l’équilibre mondial.Conscient des ramifications exponentielles de ce conflit et attentif à ne pas en dresser un portrait partial et caricatural, Robert Nickelsberg a patiemment suivi et capturé les événements qui ont jalonné ses 25 années de reportage, comblant du même coup un vide dans la représentation photographique de l’Afghanistan : les guerres, les votes, les attentats, les rendez-vous politiques, mais aussi les négociations, les traditions et l’impact des différents gouvernements sur les conditions de vie de la population locale. Il s’est rendu dans les hôpitaux, les écoles et les prisons, a vadrouillé avec la police et l’armée locale, fréquenté les différents clans, visité les camps d’entrainements et rencontré les fermiers, puisque ce sont aussi eux les guerriers de cette guerre sourde. Profondément attristé, il constate en fin d’ouvrage, dans l’une de ses réflexions éparpillées au sein du livre : “C’est très difficile d’extraire les gens qui ne sont pas en faveur des Talibans mais qui vivent avec eux. » Avec une rare exigence journalistique, il a documenté tous les acteurs du conflit, tour a tour persécuteurs et victimes : soldats de l’union soviétique, moudjahidines, Talibans, armée américaine, Ouïghours, tous évoluent au sein de vastes paysages, magnifiquement hostiles dans leur tonalité aride et leur immensité. Des paysages dans lesquels les Afghans souffrent de la violence et de la famine, rappelle amèrement Steve Coll dans son essai. De toutes parts, les années se succèdent au rythme des pertes humaines. Il y a de la fatigue dans certaines images, comme dans celle d’un soldat américain marchant, l’attitude lasse et la tête basse, devant les cadavres de deux soldats talibans. Cette photographie datée de 2006 introduit le dernier chapitre – la dernière période, puisque l’auteur n’a pu concevoir ce récit que chronologiquement pour rendre compte d’une crise qui s’est installée dans le temps, insidieusement.
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