PALESTINE

Rogério FERRARI


Editeur : Éditions le passager clandestin
Année de parution : 2008


Au-delà de l’émotion
La Palestine est l’un des lieux les plus photographiés au monde. Chacun des artistes et reporters qui y ont travaillé nous en offre une vision qui lui est propre. Un mot résume celle de Rogério Ferrari : résistance. Les images que ce livre rassemble se situent aux antipodes de la mise en scène, de l’esthétique grandiloquente et des effets de mode. Elles brossent le portrait d’un peuple revendiquant tout simplement, comme les autres, le droit à choisir seul son destin.
Si résister, c’est vivre, alors les Palestiniens figurent parmi les peuples les plus vivants au monde. Et depuis longtemps qu’aucun autre. D’où l’émotion que suscitent ses images. Car nous avons conscience – je veux dire ces homes, ces femmes, ces adolescents et nous qui les regardons – que ce combat n’a rien de conjoncturel : il se poursuit depuis la Nakba, cette catastrophe qui s’abattit voici soixante ans sur leurs parents ou grands-parents.
Regardez bien les clichés de Rogério Ferrari : ces cadavres dans leur linceul, ces mères endeuillées brandissant l’image de leur « fils martyr », ces maisons écrabouillées, ces chars arrogants, ces murs de béton, ces barbelés et ces barrages, ces manifestations réprimées, ce ballet sanglant de pierres et de balles, ces hommes encagoulés ou en uniforme, ces réfugiés dans leurs camps au Liban, ces clés qui n’ouvrent plus la porte de demeures disparues, tout cela dure depuis des décennies.
…/
Dominique Vidal PALESTINA
Más allá de la emoción
La Palestina es uno de los lugares más fotografiados del mundo. Cada uno de los artistas y periodistas que han trabajado allí, nos revela  una visión personal de este sitio. La palabra “Resistencia” resume la del fotógrafo Rogério Ferrari.
Las imágenes reunidas en su libro no responden a ninguna puesta en escena, ni estética grandilocuente o a cualquier efecto de moda. Representan simplemente a un pueblo que reclama al igual que los demás, el derecho a elegir su propio destino.

Si resistir es vivir, los palestinos son sin duda uno de los pueblos más llenos de vida. Y esto desde hace tiempo ya.  De ahí la emoción que suscitan sus imágenes. Porque somos conscientes – me refiero a todos esos hombres, mujeres, adolescentes y a aquellos de nosotros que sabemos – que esta batalla no es circunstancial: sino que continúa desde la Nakba, el desastre que hace sesenta años soportaron sus padres y abuelos.

Las fotos de Rogério Ferrari nos muestran, esos cadáveres en su mortaja, esa madre afligida blandiendo la imagen de su "hijo mártir", las viviendas en ruinas, la arrogancia de los tanques, los muros de hormigón armado, los alambre de púas, las barreras, esas manifestaciones reprimidas, ese ballet sangriento de piedras y balas, esos hombres en uniforme o encapuchados, esos refugiados en sus campamentos en el Líbano, esas llaves que no abren más la puerta de los hogares desaparecidos y todo esto ha estado sucediendo durante décadas.
…/
Dominique Vidal